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8Déc/17Off

Euro : des déséquilibres courants

Globalement, en dépit de la fermeté de l’euro, la balance courante de la zone euro reste proche de l’équilibre. Par contre, la Chine et le Japon dégagent des excédents courants considérables, à l’inverse des États-Unis dont le déficit extérieur n’a cessé de se creuser entre 1995 et 2005. Les déséquilibres courants sont donc pour l’essentiel la conséquence d’une inadéquation entre le niveau d’épargne et le niveau d’investissement domestiques outre-Atlantique et en Asie. Dans ce contexte, il paraît logique que l’affaiblissement du dollar fasse écho à ces distorsions. D’ailleurs, depuis 2006, on peut observer l’amorce d’un redressement du solde extérieur américain, qui serait encore plus marqué si l’on raisonnait en termes de taux de couverture ou en excluant l’alourdissement de la facture énergétique. Cette amélioration des comptes extérieurs américains trouve son origine dans les gains de compétitivité générés par la baisse du dollar ainsi que par une modération de la demande intérieure qui a contribué à un net freinage des importations. En revanche, la faiblesse du yen comme la très faible appréciation du yuan constituent bien des anomalies dans le système de change mondial. En d’autres termes, si l’on s’en tenait aux forces que devraient exercer les balances courantes sur les parités monétaires, le taux de change effectif de l’euro aurait dû rester stable ces dernières années, en recouvrant une appréciation de l’euro contre le dollar, mais une dépréciation de la monnaie unique européenne contre le yen et le yuan. Ceci n’a pas été le cas, notamment en raison de l’interventionnisme des autorités monétaires japonaises pour favoriser un yen plutôt faible et par une gestion stricte du change par la Banque centrale chinoise.

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