Sur tous les toits du monde

17Mai/18Off

L’arsenal de Graz

Ah, l'Autriche. J'adore ce pays, ses montagnes et son raffinement. Dernièrement, j'y ai encore fait un voyage de groupe qui m'a permis de découvrir un de ses plus beaux trésors : l'arsenal de Graz, qui est tout simplement une des plus belles collections d'armes historiques qui soit. Pour ceux qui n'en ont jamais entendu parler, Graz est une ville chargée d’histoire, qui a joué un important rôle militaire tout au long des siècles. Ce qui explique l'existence du Graz Landeszeughaus (« arsenal provincial »), qui abrite une collection d’armes anciennes d'une incroyable richesse. L’UNESCO a d'ailleurs classé la vieille ville de Graz au patrimoine de l’humanité en 1999. Deuxième plus grande ville du pays, Graz est en fait la capitale de la Styrie, au sud-est du pays, une province détenue par les Habsbourg depuis le XIVe siècle. Elle a servi de base aux attaques portées contre les Turcs ottomans avant de résister aux incursions des troupes napoléoniennes. L’arsenal fut créé au milieu du XVIIe siècle pour regrouper l’armement de la région. Au XVIIIe siècle, quand les menaces furent écartées, l’impératrice Marie-Thérèse chercha à le fermer, mais les habitants du cru s'unirent pour en faire un monument rappelant les hauts faits de leur armée ainsi que l'habileté des forgerons, des armuriers et des artisans ayant participé à la création des armes. La collection est aujourd'hui encore présentée dans le bâtiment d'origine : haut de cinq étages, ses dimensions sont de 8 mètres de large pour 50 de long. Des sculptures représentant Mars et Minerve, deux divinités guerrières, ornent la façade. A l'intérieur, plus de 30 000 armes couvrent une période allant du XVe au XIXe siècle. Cette collection comporte plus de 7 800 armes de poing, 3 300 casques, 5 400 lances et 2 400 épées, ainsi que de nombreuses armures ayant appartenu à des nobles de la région et une armure de cheval complète. Au rez-de-chaussée, un musée explique l'origine de l’arsenal, tandis que les collections sont présentées aux étages supérieurs dans de belles salles lambrissées. Si vous visitez un jour l'Autriche, ne manquez pas de découvrir cette armée de fer, absolument fascinante. Je vous mets le lien vers l'agence qui s'est occupée de ce voyage de groupe. Au cas où il vous prendrait des envies de voyage, comme cela m'arrive régulièrement. 😉 Je vous laisse le lien vers le site spécialiste de de l'organisateur du voyage groupe.

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14Mai/18Off

L’ouverture des données détenues par des opérateurs privés en situation d’abus de position dominante

En l’état actuel du droit de la concurrence, il est possible d’imposer l’ouverture d’une base de données en cas d’abus de position dominante : lorsque l’accès aux données est indispensable à l’exercice d’une concurrence efficace. Les principaux cas traités concernent les bases de données constituées par des opérateurs lorsqu’ils étaient en situation de monopole. Ainsi, l’Autorité de la concurrence a ordonné en septembre 2014 à GDF Suez d’accorder à ses concurrents un accès à une partie des données de son fichier clients, afin de permettre aux opérateurs concurrents de mieux faire connaître leurs offres. L’Autorité de la concurrence a constaté, d’une part, que les avantages tirés de l’utilisation de cette base n’étaient pas réplicables dans la mesure où qu’il n’existait pas de base de donnée permettant de localiser précisément les consommateurs de gaz et de connaître leur niveau de consommation, afin de leur proposer les offres les plus adaptées à leur profil, et, d’autre part, que l’utilisation par GDF Suez de sa base de données pour commercialiser des offres de marché était étrangère à une concurrence par les mérites, puisqu’elle n’est pas le fruit d’une innovation spécifique mais l’héritage de son statut d’ancien monopole de fournisseur de gaz. L’obligation imposée à GDF Suez incluait la mise à jour de la base et l’établissement d’une application d’accès. Pour le même motif, la Commission européenne a imposé, en 2004, à Microsoft la divulgation à ses concurrents des informations sur les interfaces nécessaires pour que leurs produits puissent dialoguer avec le système d'exploitation Windows. Enfin, La Cour de justice européenne, dans deux arrêts de 1995 et de 2004 a considéré que l’exercice d’un droit de propriété protégé peut être constitutif d’un abus de position dominante.

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