Sur tous les toits du monde

24Oct/18Off

Cuisine: éduquer les professionnels de santé

L'été dernier, nous (Harrison Carter et Celia Laur) avons eu le plaisir de codiriger le 3e Sommet international annuel sur l'éducation et la recherche en nutrition médicale à Cambridge, au Royaume-Uni. Au cours des trois dernières années, NNEdPro1 a invité des conférenciers et des participants du monde entier à discuter et à partager notre passion pour la collaboration afin d'améliorer l'éducation nutritionnelle des professionnels de la santé. Au cours de cette période, le message du Sommet a été clair et cohérent - malgré la complexité croissante du triple fardeau de la malnutrition (surnutrition, sous-nutrition et carences en micronutriments), les programmes d’études dans le domaine de la médecine et des soins de santé dans le monde sont extrêmement pauvres. Cependant, le consensus dégagé lors des sommets a conduit à une stratégie plus coordonnée grâce au développement d’un «réseau international d’application des connaissances en nutrition 2025» (I-KANN-25), en ligne avec la Décennie d’action pour la nutrition 2016-2025 des Nations Unies. Après le sommet de l’été dernier, nous avons pris le temps de réfléchissez à la raison pour laquelle ce domaine est si important et souhaitez partager certaines de nos réflexions. Importance pour les patients et le public L'éducation nutritionnelle des professionnels de la santé est importante pour améliorer les normes de nutrition dans tous les domaines de la santé et des soins sociaux. On reconnaît de plus en plus l'impact néfaste de la malnutrition sur la mortalité, la morbidité et la qualité de vie, ainsi que la nécessité d'améliorer l'état nutritionnel et les soins dans les hôpitaux, les foyers de soins et la communauté. L'identification du risque de malnutrition par le dépistage et la fourniture de soins nutritionnels appropriés qui reconnaissent les besoins de chaque patient peuvent être bénéfiques. Nous sommes également confrontés au fardeau des maladies non transmissibles telles que l'obésité, les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2 et certains cancers pour lesquels les soins nutritionnels (ainsi que d'autres problèmes liés au mode de vie) jouent un rôle si important dans la prévention et la gestion. L’éducation nutritionnelle des professionnels de la santé revêt donc une importance capitale pour la santé publique. Fournir un soutien nutritionnel adéquat et fondé sur des preuves, les messages et les ressources destinés au public pourraient clairement avoir un impact positif et nous devons éduquer nos professionnels de la santé pour relever ce défi. Importance pour le praticien Les gens font généralement confiance à leurs médecins et aux autres professionnels de la santé. Ils sont donc idéalement placés pour fournir des conseils fondés sur des données probantes et aider leurs patients. Pour la nutrition, il peut être nécessaire de reconnaître que de mauvaises habitudes alimentaires ou un apport nutritionnel médiocre peuvent contribuer à de moins bons résultats pour la santé et qu’il est important de remédier à ces problèmes pour améliorer la santé de la personne. Nous ne nous attendons pas à ce que tous les praticiens soient des experts (nous avons des diététistes et des nutritionnistes agréés au Royaume-Uni pour cela!), Mais nous encourageons tous les professionnels de la santé, en particulier les médecins, à avoir suffisamment de connaissances pour savoir quand l'apport alimentaire et l'état nutritionnel peuvent être avoir un impact sur la santé ou la qualité de vie d'un individu, et être en mesure de donner des conseils de première ligne ou de faire des recommandations appropriées. Adopter une approche holistique, traiter une personne plutôt qu’un graphique ou la recherche d’une approche plus globale plutôt que de se concentrer uniquement sur des solutions pharmacologiques à un symptôme, est utile pour répondre aux besoins nutritionnels d’un individu. Retrouvez toutes les infos sur ce cours de cuisine en suivant le lien. .

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22Oct/18Off

Le non-recours a la garantie jeunes

La garantie jeunes s’adresse aux jeunes âgés de 16 à 25 ans, ni en emploi, ni en formation, ni dans le système scolaire, en situation de vulnérabilité. Le dispositif permet aux individus de bénéficier d’une allocation d’un montant mensuel de 480,02 euros en 2018. Il comporte un volet centré sur un accompagnement individuel et collectif intensif des bénéficiaires. Le non-recours à la garantie jeunes reste encore peu étudié dans la mesure où il s’agit d’un dispositif récent. En 2018, le plan de financement du dispositif devrait permettre à 100 000 jeunes d’en bénéficier. Or, le nombre de jeunes potentiellement éligibles à la garantie jeunes oscille entre 120 000 et 190 000 personnes. Selon ces chiffres, le taux de non-accès ou de non-recours à la garantie jeunes se situerait entre 17 % et 47 %. Si le dispositif semble avoir rencontré sa cible, les bénéficiaires sont généralement connus de la mission locale (80 %) et quasiment exclusivement orienté par cette institution (94 %). Si la garantie jeunes a touché la cible fixée des jeunes « NEET » vulnérables, il semble toutefois que le dispositif concerne essentiellement des jeunes connus, accompagnés, et orientés par les missions locales d’insertion professionnelle et sociale des jeunes (ou missions locales). Autrement dit, très peu de jeunes en situation de non-recours aux institutions d’insertion seraient susceptibles d’accéder à la garantie jeunes sans un accompagnement social préalable. Comme indiqué plus haut, le comité scientifique en charge de l’évaluation de la garantie jeunes a alerté ainsi les pouvoirs publics sur les risques d’un non-recours par non-proposition et par auto-sélection (Comité scientifique garantie jeunes, 2016). Par ailleurs, une partie des bénéficiaires du dispositif se démobilise en cours d’accompagnement. Il arrive que confrontés à des conditions de vie difficilement compatibles avec les exigences du dispositif, les jeunes plus vulnérables renoncent au bénéfice de la garantie jeunes en cours de parcours. Une étude quantitative semble indiquer que les jeunes en situation de décrochage scolaire mettent un certain temps avant d’avoir recours aux institutions d’insertion. Avant la mise en œuvre de la garantie jeunes et du plan de lutte contre le décrochage scolaire, ce délai entre la sortie du système scolaire et l’entrée en mission locale était estimé à 28 mois en moyenne pour les jeunes non-diplômés de l’ancienne région Rhône-Alpes. Or, 46 % des personnes qui étaient en situation de non-recours déclarent n’avoir reçu aucune proposition d’aide, sachant que la grande majorité des jeunes auraient souhaité en recevoir une. Par ailleurs, 62 % des propositions d’aide reçues par les jeunes sont provenues de leur réseau personnel.

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