Sur tous les toits du monde

29Jan/20Off

Dans les nuages

Cela s'est déroulé mardi dernier, près de Nîmes. Je débarque sur un petit aérodrome doté d'une seule piste. J'ai la pétoche : je me prépare à réaliser mon baptême de chute libre. Un saut en tandem. Je découvre mon moniteur, Axel. L'ambiance est conviviale. Le genre d'ambiance que j'ai déjà remarqué chez tous les animateurs proposant des animations fortes en adrénaline. Samuel m'explique les instructions à suivre quand nous serons là-haut : quand viendra le moment de sauter, replier les jambes entre les siennes, s'arquer le plus possible et incliner la tête en arrière ; puis, pendant la phase de chute libre, ouvrir les bras pour se stabiliser ; et pour finir, à l'atterrissage, relever les jambes devant soi. puis nous enfilons nos harnais. Ainsi harnaché, je découvre l'avion qui nous attend. Je pénètre péniblement dedans. La cabine n'est pas garni de siège : on s'assied à même le plancher, sur un vieux matelas. Le pilote à l'avant s'active dès qu'on est à bord et on délaissons la terre ferme. Le vol à lui seul est une aventure. Je prends l'avion assez souvent, mais je vous promets que un vol sur un appareil de ce genre est carrément effrayant. La porte latérale est constituée d'un rideau en plastique qui laisse le vent pénétrer à l'intérieur. La vue est renversante.. Après vingt-cinq minutes de vol, chute libre nous rejoignons enfin à l'altitude de largage. Axel sangle mon harnais au sien. J'ai soudainement un doute : je prie pour qu'il ne me lâche pas au cours du saut. Jérôme me donne une paire de lunettes. Le bandeau me comprime la tête, mais étant donné la vitesse à laquelle je vais tomber, il vaut mieux ne pas les perdre une fois lancé. La terreur monte d'un coup lorsque vient le moment fatidique et que je me retrouve face au vide. Puis on se laisse tomber, saut en parachute et c'est parti. 60 secondes d'ivresse ! Nous tombons à une vitesse terrifiante. Je vole. En fait, je tombe plutôt de très très haut, mais j'ai réellement la sensation de voler. je peine à réaliser que je suis vraiment là ! Le parachute s'ouvre. Et le vol découvre un nouveau visage. Le silence qui prédomine en altitude est impressionnante, d'autant plus impressionnant après la phase de chute. Le monde est d'une étonnante délicatesse. J'ai l'impression de ne faire qu'un avec le monde. Puis on atterrit en douceur, juste devant le hangar où j'ai rencontré Emerick. La boucle est bouclée. Retrouver le plancher des vaches est une expérience assez magique : on ne la voit plus de la même façon après l'avoir admirée depuis les airs !

Remplis sous: Non classé Commentaires
Commentaires (0) Trackbacks (0)

Désolé, le formulaire de commentaire est fermé pour le moment

Trackbacks are disabled.