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17Mai/19Off

Les filières textiles

C'est la principale difficulté pointée par cette enquête : une fois le coton filé, on perd sa trace. L'indication de la provenance du coton dans le vêtement n'est pas du tout obligatoire, en droit. Ce n'est pas tout. En plus du boycott affiché du coton ouzbek, les grandes entreprises s'engagent de plus en plus pour la « BCI », soit la « Better Coton Initiative ». Traduction à Dacca où l'un des patrons d'une usine de coton BCI explique, sans retenue aucune, que s'il s'est engagé à acheter du BCI, il n'est pas du tout obligé de l'utiliser dans le travail de filature. Voici comment se retrouve dans nos vêtements assurés « BCI », donc écoresponsables, du coton issu du travail forcé dans les champs ouzbeks. Coton qui comporte également de nombreux pesticides. On ne veut pas le pouvoir, on veut être un contre-pouvoir», assure Patricia Jaconelli. Son gilet jaune trône au milieu du studio, accroché à son siège de bureau, d’où elle participe quotidiennement aux débats sur les réseaux sociaux. «Je ne vais plus trop sur Facebook, je regarde des vidéos de youtubers gilets jaunes désormais. Et on échange dans les commentaires», explique-t-elle. Sur sa table de nuit, le livre 1984 dans lequel George Orwell a fait naître «Big Brother», figure métaphorique du régime de surveillance. «Ils en discutent tous en ce moment, je l’ai acheté pour comprendre ce que c’était», explique-t-elle. L’ancienne aide soignante a aussi trouvé dans le groupe, au fil des discussions, un espace de socialisation dans lequel elle a pu nouer des amitiés.

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